Etienne FATRAS

Né en mai 1945 dans une famille qui comptait, un critique d'art, un violoncelliste et un sculpteur, ce n'est qu'après plusieurs voyages en Italie au moment de l'adolescence que s'est révélé en Etienne FATRAS une attirance marquée pour la sculpture.

 

Quelques oeuvres, en terre, bois ou pierre existent encore de cette période, avant que des études supérieures d'Ingénieur débouchent sur une carrière professionnelle dense et une vie familiale bien remplie.

 

A la sortie de la vie professionnelle de Etienne FATRAS, la sculpture est naturellement venue reprendre sa place.

Il aura fallu cinq ans de cours, pour s'initier aux techniques, à l'anatomie d'après modèles vivant et une pratique quotidienne, avant d'oser sortir du cocon de l'atelier et de ressentir le besoin du regard des autres.


La terre est un matériau merveilleux pour la phase de création, elle est tolérante, patiente, sensuelle, les doigts effleurent les courbes, dessinent les muscles, façonnent les expressions.

 



C'est un vrai bonheur après de nombreuses heures de travail, après avoir surmonté des phases de découragements, de sentir enfin ses mains obéir à ses yeux qui ne quittent pas l'anatomie du modèle.

 

Mais être fidèle autant que l'on est capable, c'est se condamner à rester très en deçà des grands anciens.


L'évidement, c'est aussi laisser la place à l'imagination, à l'interprétation de celui qui regarde.

Suggérer plutôt que décrire, faire la part de la matérialité du corps et de l'immatérialité de l'esprit.

Les sculptures deviennent alors indissociables de poésies qui les accompagnent.


Il faut trouver autre chose et comme souvent c'est de la contrainte que naît l'opportunité.

La terre doit être évidée pour ne pas exploser à la cuisson. 

Alors jouons avec l'évidement, plutôt que de travailler avec une masse. Travaillons avec une feuille!! Nous allons gagner en légèreté; nous allons jouer avec la lumière, nous allons choisir des courbes que nous allons épurer et qui vont se succéder sans fin.

 

 




Autre fruit de cette audace: l'évidement de la tête...Il nous conduit au masque, dont les yeux ouvert laissent passer un éclat de lumière, ainsi dans une silhouette qui tant à l'abstraction, cet éclat de lumière va faire renaître la vie.

 

Mais la terre cuite ainsi traitée nous amène une nouvelle contrainte: la fragilité.

C'est à ce stade qu'intervient d'autres maillons dans la chaîne des métiers d'art:

  • en premier lieu, il y a le mouleur. Après moulage, il réalise dans des matériaux dont les caractéristiques techniques ouvrent de nombreux horizons: les résines...légères, résistantes dans de faibles épaisseurs...permettent d'obtenir des surfaces tendues.
  • En second lieu, le fondeur: dans votre moule, il va couler une cire qui au four va se retirer...dans l'espace ainsi libéré, il va couler le bronze.

Plus d'une dizaine d'opérations très spécialisées, jusqu'au travail du patineur sont nécessaires pour obtenir les bronzes, mais cette chaîne de valeur ajoutée a un petit goût d'éternité.


Expositions

Avec le collectif

  • Octobre 2017: "BOUTONS", Maison du Département, REIMS
  • Avril 2017: Ateliers d'Artistes, Espace Trois Fontaines, REIMS

Individuelles



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